Alors que je me délectais du jouissif petit traité de vélosophie de Didier Tronchet (une lecture que je recommande à tous, amoureux du vélo que vous êtes), voici que je tombe sur une page dédiée aux sacoches qui me laisse pantoise.
« Les sacoches, conçues pour le transport d’objets encombrants, se sont toujours avérées pour moi porteuses de valeurs négatives. En clair, sur un vélo, les sacoches, c’est définitivement moches ». Plus loin: « C’est par ailleurs une atteinte à l’intégrité de l’espèce vélo, tout comme atteler une carriole derrière un zèbre serait une injure au règne animal.
Les sacoches de vélo, c’est comme les capuches des anoraks. C’est vrai, c’est pratique, mais faut pas les mettre. Parce que, comme on savait si bien l’exprimer à l’époque par des formules lumineuses qui ne s’embarrassent pas de justifications et ramassent au plus juste le sentiment général, « ça fait con ». » (p51, Petit traité de vélosophie, Didier Tronchet, chez PLON).
Me voici vexée comme un pou et mon petit égo de cyclo-bagagiste se rebiffe et réclame réparation!
Je contacte l’auteur pour voir si on peut faire quelque chose pour changer son point de vue sur l’objet qui fait con. Après un échange chaleureux rigolard à souhait qui débouche sur un envoi de sacoche, il m’envoie ce dessin, superbe dédicace, ah, merci Didier, et oui à la conquête du monde par la rêverie à deux-roues, j’en suis!